Alors que Bruno Le Maire a revu à la baisse la prévision de croissance de la France pour 2024 de 1,4 % à 1 %, l’État doit se serrer la ceinture avec un plan d’économie de 10 milliards d’euros. Il concerne « 5 milliards d’économies ciblées sur certaines politiques et 5 milliards de dépenses pilotables des ministères » commente le cabinet du ministre de l’Économie et des Finances.
Tous les ministères participent à cet effort avec l’annulation d’une partie de leurs budgets officialisée dans un décret publié au Journal officiel du 22 février 2024. Cela concerne surtout des dépenses liées à certains projets ou de fonctionnement précise le cabinet. Les « dépenses de guichet » type prime d’activité ou RSA ne sont pas concernées notamment.
« L’agriculture contribue sur sa masse salariale »
Chaque ministère doit annoncer dans une quinzaine de jours la planification de leurs budgets. Pour le ministère de l’Agriculture, c’est une baisse de 83 millions d’euros qui est prévue dans quatre programmes : 10,5 millions d’euros pour la dotation « sécurité et qualité sanitaire de l’alimentation » et 60 millions d’euros pour la dotation « conduite et pilotage des politiques de l’agriculture », 8,5 millions d’euros pour l’enseignement technique agricole et près de 4 millions d’euros pour l’enseignement supérieur et la recherche agricoles.
« L’agriculture contribue sur sa masse salariale. Il n’y a pas d’économie sur les dépenses de fonctionnement », insiste le cabinet de Bruno Le Maire. Ces économies ne devraient donc pas impacter les mesures annoncées par le gouvernement pour répondre à la colère agricole dont un point d’étape a été présenté le 21 février 2024.