Les sécheresses à répétition dans des zones déjà fortement dépendantes de l’irrigation aux États-Unis orientent la recherche des universités régionales. La solution la plus avancée est celle de l’université du Texas - Austin, qui a créé un nouveau type de sol. Ce dernier est capable de capter l’eau contenue dans l’air et de la restituer aux plantes, diminuant ainsi les besoins en irrigation.
Un gel ultra-absorbant
L’équipe d’ingénieurs et d’enseignants-chercheurs en science des matériaux utilise un gel ultra-absorbant mélangé à la terre pour capter l’eau. Lorsque la température du sol dépasse un certain seuil, le gel restitue l’eau, qui est alors disponible pour les plantes.
Selon l’université, chaque gramme de sol est capable d’extraire entre 3 et 4 grammes d’eau. Selon la culture, il faut donc entre 0,1 et 1 kg de ce sol enrichi en gel pour irriguer 1 m2 de parcelle.
Des expérimentations en cours
Le gel capte l’eau pendant les périodes les plus humides de la nuit. Les premiers essais aux champs ont montré que ce sol enrichi en gel était capable de retenir 40 % de la quantité d’eau initialement présente avant l’implantation de la culture, contre 20 % pour le sol sableux des environs d’Austin.
Les premiers tests ont été menés sur une culture de radis. Alors que les légumes plantés en sol classique ont été irrigués plusieurs fois, ceux cultivés sur le sol enrichi en gel n’ont pas reçu d’eau pendant les 14 jours qui ont suivi leur semis. Les essais vont désormais se poursuivre sur des cultures telles que le soja et le maïs.