Éleveur dans la commune de Beuzec-Cap-Sizun situé dans le sud du Finistère, Bruno Le Henaff gère un troupeau de 75 vaches laitières avec l’aide d’un salarié. Beaucoup de tâches manuelles sont effectuées au cours de la journée, ce qui l’a décidé à se faciliter le travail. Il a investi dans un Bobman Promax afin de nettoyer les logettes et repousser le fourrage, aidé par la MSA.

Limiter le travail à la main

« En 2021, j’ai été arrêté pendant trois mois. Je me suis fait opérer successivement des deux canaux carpiens, avec un mois et demi de convalescence après chaque opération. » Bruno faisait alors une grande partie du travail à la main, notamment le nettoyage des 70 logettes. Il se chargeait aussi de repousser la ration sur la table d’alimentation, plusieurs fois au cours de la journée. « Depuis de nombreuses années, j’avais des douleurs dans les mains et les bras, et je commençais à ne plus trouver le sommeil. Cependant, je me trouvais encore jeune pour l’opération, donc je l’ai retardée jusqu’au bout », raconte Bruno.

Durant cette période, l’éleveur breton a été régulièrement en contact avec la MSA, qui est venue sur la ferme afin de l’aider à améliorer son confort de travail. Après cette visite, son conseiller l’a incité à mécaniser une partie des astreintes et a proposé différentes solutions, avec une enveloppe de 2 000 € pour l’aider à franchir le cap.

Pour repousser les fourrages, une vis sans fin approche la ration vers les vaches. (©  Louis Duval/GFA)

« Évidemment, les repousse-fourrage robotisés me faisaient envie, mais avec deux couloirs d’alimentation ce n’était pas l’idéal. Donc je me suis plus penché sur une petite machine automotrice. J’ai regardé différentes marques mais je me suis vite laissé séduire par le Promax de Bobman. L’avantage que je trouvais par rapport aux autres était surtout sa multifonctionnalité. Non seulement je peux repousser la ration, mais aussi en finir avec le nettoyage des logettes à la main. Et par la suite, je pourrai l’utiliser avec d’autres outils si besoin. J’ai d’ailleurs vu qu’il était possible de distribuer la litière avec. »

Polyvalence

Le mot qui revient le plus lorsque Bruno parle de sa Promax est « polyvalence », et cela même avant que la petite automotrice n’arrive sur l’exploitation. « J’ai pu personnaliser ma machine. J’avais le choix entre les motorisations, les outils, et forcément les options. Je suis parti sur un moteur électrique, plus agréable à utiliser et surtout moins exigeant en entretien. J’ai équipé l’automotrice d’une brosse pour les logettes, d’un repousse-fourrage et d’une lame pour le béton qui me sert à nettoyer les tables d’alimentation. La seule chose que je voulais absolument en plus, c’était que les trois roues soient motrices. La ration des vaches est distribuée le matin et les premiers passages de la journée sont lourds. Je ne voulais pas être embêté par un engin qui patine. »

La brosse située sur le côté de la machine se déplie et s'active pour nettoyer les logettes et déposer la litière sale sur le sol. (©  Louis Duval/GFA)

Commandée en janvier 2022, la machine n’arrivera qu’à partir d’août de cette même année : « Les mois avant son arrivée ont été longs. » Depuis, cette dernière est d’astreinte tous les jours. « Les vaches sont libres entre deux bâtiments. Le matin, je distribue la ration dans un bâtiment puis je nettoie les logettes vides. J’y dépose ensuite de la farine de paille à la main. Le reste de la journée, c’est le repousse-fourrage qui est utilisé avec cinq passages, notamment un juste après avoir déroulé une balle d’enrubanné. À ce moment-là, je trouve que la vis du repousse-fourrage est vraiment utile puisqu’elle le mélange avec le reste de maïs. »

Lors de l'achat, Bruno a opté également une lame de sol en caoutchouc pour le nettoyage des auges vides. (©  Louis Duval/GFA)

Lors de l’utilisation, Bruno commande la machine avec une pédale hydrostatique gérant le sens de marche et le mouvement du volant dirige la roue pivotante située sous la selle. Pour le nettoyage des logettes, une autre pédale baisse et monte la brosse tandis qu’une vanne à deux positions actionne la rotation. Quant au repousse-fourrage, deux manettes sont utilisées. L’une pour lever et baisser l’outil, l’autre servant à actionner la vis sans fin qui va pousser la ration vers les vaches.

Les outils du Bobman Promax s'attellent et se détellent en retirant un axe et les flexibles (si l'outil en est équipé).

Une fois sa journée terminée, Bruno range l’appareil dans le couloir d’alimentation, devant son boîtier relié à une prise de 230 V. Une nuit sur deux, il sera branché à ce dernier afin de recharger les quatre batteries de 12 volts, prévues pour une durée de dix ans. En matière d’entretien, l’ensemble est peu chronophage à l’instar des automotrices électriques. « La seule chose à surveiller est le niveau d’huile hydraulique puisque l’automotrice s’occupe de tout, ainsi que l’état des consommables, comme la brosse ou la lame en caoutchouc du repousse-fourrage. »