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Depuis quelques années, les salariés de la SCEA La Tremblaie ne lavent plus la maternité collective des 980 truies au nettoyeur à haute pression. Pour autant, les bâtiments de la porcherie située en Mayenne restent aussi propres, voire plus immaculés qu’auparavant. Ce résultat n’est pas dû à un miracle, mais plutôt à l’Evo Cleaner, un robot de lavage automatique.
Une tâche à retirer
La SCEA La Tremblaie porte une grande attention à l’hygiène dans les bâtiments. Pour cela, le nettoyage est stratégique. C’est dans cette optique que la maternité a décidé en 2021 de s’équiper d’un système de lavage automatique. « Nous avons hésité entre deux robots, et notre dévolu s’est porté sur l’Evo Cleaner. Il est vraiment pensé pour les élevages porcins, alors que son concurrent est davantage conçu pour les volailles », commence Olivier, l’un des douze associés et gérant de la maternité. Mathias, responsable d’élevage continue : « Il est en outre capable de laver à l’eau chaude, une façon de nettoyer que l’on pourrait mettre en place dans le futur. »
L’outil lave les bâtiments de la même manière qu’une personne équipée d’un nettoyeur à haute pression, mais en toute autonomie. Ainsi, les salariés auparavant monopolisés pour le nettoyage peuvent consacrer leur temps aux autres tâches autour des animaux.
Un travail répété
À première vue, l’Evo Cleaner ressemble au nettoyeur à haute pression sur roues que l’on peut trouver dans chaque exploitation. Cependant, c’est lors de l’utilisation que la machine prend tout son sens. En effet, pour laver une salle, Mathias place le robot à l’entrée : « Je sélectionne ensuite le programme sur l’écran tactile et le lavage commence. »
Le système se déploie alors, de façon à passer sur toutes les surfaces de la salle. Ainsi, la buse projetant de l’eau à 20 bars peut atteindre les surfaces se trouvant jusqu’à 4,5 mètres du corps de la machine. Pour cela, il suffit de brancher cette dernière au réseau d’eau préalablement installé dans chaque couloir, alimenté par une pompe de 210 bars.
Une fois que le lavage débute, l’Evo Cleaner avance dans la salle de sevrage jusqu’au capteur, placé au centre de la pièce. C’est depuis cet endroit que l’installation est entièrement nettoyée. La buse pivotante passe sur chaque surface, qui a été enregistrée lors d’un lavage test, en tournant son bras articulé composé de deux cannes. Pour le lavage de référence, Mathias a branché un joystick sur la machine, et a effectué un cycle complet. Chaque mouvement a été enregistré et sauvegardé, dans l’ordre. « La machine enregistre et répète ce que je fais. Chaque séquence peut ensuite être lancée en un clic. Afin d’optimiser le fonctionnement, les futures nouvelles salles seront identiques pour utiliser le même programme », ajoute Mathias.
Un lavage amélioré
Le lavage d’une salle de sevrage d’environ 20 m² ne prend que quelques heures, de manière autonome. Après cela, deux salariés effectuent les finitions et la désinfection, durant 45 minutes. « Certaines zones sont mieux nettoyées avec le robot. De plus, contrairement à un humain, il ne subit pas le retour du jet dans la figure en nettoyant une auge », explique Olivier. Mathias ajoute : « Le robot ne lave pas les fosses, c’est à nous de le faire. Cependant, sa haute pression nous facilite le travail, en décollant le lisier accumulé. »
Une fois la salle de sevrage propre, Mathias déplace la machine jusqu’à une salle de maternité de 40 places et laisse l’Evo Cleaner travailler pendant 7 heures. Pour y aller, deux roulettes libres surélèvent la machine, qui peut alors être poussée précisément dans les petits espaces. Sinon, l’outil peut avancer en utilisant ses roues motorisées grâce à ses deux batteries. Ces dernières sont rechargées sur une prise de 230 V, afin de travailler plus de 20 heures dans la semaine.
Plébiscité par les salariés
Un des autres avantages du robot ne se trouve pas dans les bâtiments d’élevage. « Il facilite grandement le recrutement de salariés. L’une des tâches les plus pénibles dans une porcherie est le nettoyage, donc en supprimer une grosse partie est un plus, explique Olivier. Maintenant les postulants nous demandent si nous avons un robot de lavage. »
