Un stock de pièces détachées, des voitures capot ouvert ou perchées sur un pont élévateur et une équipe de mécaniciens qui s’active. À première vue, rien ne distingue le garage Solidarauto 49 des autres. « Sauf qu’il ne s’agit pas d’une entreprise commerciale mais d’une association à but non lucratif en vertu de la loi 1901 », pointe Jean-Marie Brisemontier, l’un de ses deux coprésidents. Né d’un élan de solidarité porté par l’antenne départementale du Secours catholique, Solidarauto 49 a ouvert ses portes en 2010.
Depuis, l’initiative a essaimé : il existe neuf garages de ce type en France. « Nous soutenons les personnes qui n’ont pas accès aux transports en commun et qui, par manque de moyens, peinent à faire réparer ou à acheter un véhicule. » Installé à Trélazé, près d’Angers, l’établissement rayonne bien au-delà : en zone rurale, sur l’ensemble du Maine-et-Loire ainsi que la Loire-Atlantique. « L’an dernier, 1 663 familles ont bénéficié de nos services. »
Dons de voitures
L’association propose la réparation, la vente et la location. « La “Réparation” est ouverte à tout le monde, en sachant que nous facturons le coût de la main-d’œuvre en fonction du quotient familial (QF) ». Concrètement, la grille intègre un tarif « Sympathisant » à 67,90 €/heure (QF supérieur à 1 500 €), un tarif « Préférentiel » à 54,90 € (QF entre 800 et 1 500 €) et enfin, pour les personnes dont le quotient familial est inférieur à 800 €, un tarif « Solidaire » à 39,90 €.
Concernant la vente de véhicules, seul ce dernier public peut y accéder. Reconnue d’utilité publique, l’association reçoit très régulièrement des dons, de voitures en particulier. « L’an dernier, nous en avons réceptionné 212 venant de particuliers, d’entreprises et de collectivités territoriales ». Révisées, passées au contrôle technique la plupart ont été revendues 3 170 € en moyenne. « Les plus usagées sont parties à la casse, après récupération des pièces détachées ».
Plus récente, l’activité de location de voitures (sur 90 jours) répond à des besoins bien spécifiques, comme ceux de travailleurs saisonniers, nombreux autour d’Angers, notamment dans le secteur horticole.