« Les éleveurs qui subissent la prédation laissent beaucoup de plumes dans la bataille », soulignait Claude Font en charge du dossier sur le loup à la Fédération nationale ovine (FNO), le 27 mars 2025, lors d’une journée technique organisée sur la ferme expérimentale de Carmejane dans les Alpes-de-Haute-Provence. Il réagissait à la présentation d’études évaluant l’impact financier des attaques de loup.
À la ferme expérimentale de Carmejane, l’impact de la prédation et de la mise en place des moyens de protection se traduit par un reste à charge de plus de 12 000 euros par an. Quant aux pertes indirectes liées aux problèmes de reproduction et à la qualité génétique présentées par l’Institut de l’élevage et les chambres d’agriculture, « il faudrait 10 millions d’euros pour les couvrir, ajoute le représentant syndical. Actuellement, l’État les prend en compte à hauteur de 1,3 million d’euros et il nous propose 2 millions pour 2025. L’arrêté concernant cette décision devrait sortir prochainement. »
En plus des moyens de protection
Le reste à charge pour les éleveurs est donc colossal. « Le travail de l’Institut de l’élevage pour l’évaluation de ces pertes indirectes n’a pas été remis en cause, a précisé Claude Font. L’écart traduit un problème de budget. » Il manque 8 millions d’euros pour couvrir les besoins liés aux pertes indirectes. Ce bilan négatif s’ajoute aux 20 % des mesures de protection non remboursés par les pouvoirs publics.
Comment les loups dévorent les revenus d’une ferme (12/05/2023)