Le cliché a été pris dans la nuit du 7 au 8 décembre 2024 sur la commune de La Séguinière, moins de dix kilomètres à l’ouest de Cholet (Maine-et-Loire). Expertisé par l’Office français de la biodiversité (OFB), il « permet de valider officiellement la présence ou le passage d’un loup dans le département », indique la préfecture, le 7 janvier 2025.

Sur le terrain, la nouvelle ne surprend guère. En novembre 2024, dans ce secteur ouest/nord-ouest de Cholet, des éleveurs ont signalé trois attaques sur ovins. La préfecture a alors indiqué que « l’hypothèse d’une prédation n’est pas exclue ».

Une cellule de veille et le cercle 3 effectif

« Le sujet du loup est monté en puissance tout au long de l’année 2024 », relève Aurore Prieur de la Comble, conseillère ovins et référente prédation à la chambre d’agriculture. Au printemps, le préfet a réuni les acteurs concernés : profession agricole, élus, services de l’État, associations environnementales...

Une cellule de veille a été créée et le classement du département en cercle 3 (1) du plan loup demandé. « Il est effectif depuis le 1er janvier 2025, ce qui permettra d’aider les éleveurs mettant en place des chiens de protection », précise l’association des utilisateurs de chiens de troupeau et de protection (AUCT 49).

Au 1er janvier 2025, le Maine-et-Loire est le seul département des Pays de la Loire éligible au plan loup. (© Anne Mabire )

Dans une démarche d’anticipation, Mathieu Beliard a franchi ce cap lors de l’hiver 2023-2024 avec l’achat d’un chiot. Le loup ? « Je ne me place pas parmi les éleveurs les plus inquiets, mais je me prépare », explique cet éleveur de Rochefort-sur-Loire dont la troupe a été prédatée par des chiens et des renards.

La chambre d’agriculture a programmé trois formations sur les chiens de protection, en mars et juin 2025. Face à la prédation, « le chien reste le meilleur outil », rappelle Aurore Prieur de la Comble.

(1) Zone d’expansion possible du loup.