« Le compte n’y est pas au sujet de la prédation », s’est emporté Arnaud Rousseau, président de la FNSEA, le 13 septembre lors du Congrès de la Fédération nationale ovine. Au 20 août 2024 et par rapport à 2023, les attaques ont augmenté de 16 %. Le nombre de victimes domestiques atteint déjà 5 700 têtes. « Les éleveurs n’en peuvent plus moralement, ils ne supportent plus de ramasser des cadavres. Nous avons besoin désormais d’une politique de régulation car la situation n’est pas maîtrisée », a-t-il souligné.

Les moyens de protection augmentent de 18 %

Le préfet référent loup, Jean-Paul Celet, a indiqué que la France devait respecter la directive Habitats et la convention de Berne. « Désormais, tous les départements français sont quasiment concernés par la présence des loups, a reconnu Jean-Paul Celet. Le financement des moyens de protection a lui-même fait un bond de 18 % en 2024. Ces dépenses sont en constante progression. Ce qui peut poser des problèmes de financement », a-t-il indiqué.

Autre sujet d’inquiétude, le « quota » de prélèvement de 209 loups pourrait être englouti avant la fin de l’année. « Au 13 septembre, nous sommes à 148 et nous ne devons pas dépasser le chiffre de 209 », a souligné le préfet.

La revalorisation des pertes indirectes, la simplification administrative et une protection juridique en lien avec la détention des chiens de protection sont des dossiers qui préoccupent toujours les exploitants sous pression.