Toujours plus d’attaques et toujours plus d’animaux d’élevage tués. C’est le constat dressé par la préfète de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, le 24 mai 2024 lors de la réunion du Groupe national loup à Lyon. « Ce bilan est catastrophique pour les éleveurs, souligne Claude Font, référent du dossier loup à la Fédération nationale ovine (FNO). La baisse de la pression sur les troupeaux que nous revendiquons n’est toujours pas effective. »
« Un effectif non consolidé »
Et les attaques progressent un peu partout. « Y compris dans les départements de présence historique du prédateur, comme le Var ou les Bouches-du-Rhône », explique Claude Font.
Concernant l’effectif des loups, le chiffre de 1 003 annoncé, est en baisse par rapport à celui diffusé en septembre 2023 (1 104). « Mais il s’agit d’un chiffre non consolidé issu de l’ancienne méthode », explique-t-il.
Les prélèvements « autorisés » pour 2024 restent identiques à ceux de 2023, c’est-à-dire 209. « Il est urgent de former des louvetiers habilités à utiliser du matériel spécifique, comme une caméra à visée nocturne », revendique Claude Font.
La revalorisation des aides indirectes devrait par ailleurs faire l’objet d’une réunion pendant le mois de juin, ainsi que l’amélioration des procédures administratives et financières.
Financer à 100 % les moyens de protection
La Confédération paysanne regrette « le manque d’ambition du plan loup 2024-2029. Les moyens financiers ne sont pas à la hauteur, souligne-t-elle dans un communiqué de presse diffusé le 24 mai. L’État doit financer à 100 % la protection de tous les troupeaux. L’anticipation est primordiale pour se préparer à la protection des troupeaux car elle demande du temps. »