La Commission européenne invite dans un communiqué diffusé ce 4 septembre 2023, « les autorités locales, les scientifiques et toutes les parties intéressées à soumettre, d’ici au 22 septembre 2023, des données actualisées sur les populations de loups et leurs impacts à l’adresse suivante : EC-WOLF-DATA-COLLECTION@ec.europa.eu. » En fonction des données collectées, l’exécutif européen se dit décidé à proposer « le cas échéant » une modification « du statut de protection du loup au sein de l’Union européenne et à mettre à jour le cadre juridique, afin d’introduire, lorsque c’est nécessaire, davantage de flexibilité, à la lumière de l’évolution de cette espèce ».

« Compléter les possibilités actuelles offertes par la législation »

Les nouvelles dispositions viendront « compléter les possibilités actuelles offertes par la législation de l’Union européenne aux autorités locales et nationales de prendre des mesures en cas de besoin ainsi que l’important financement de l’Union européenne prévu pour ces mesures », précise la Commission. Et d’ajouter que l’examen des données scientifiques sur les loups fait partie intégrante de l’analyse approfondie qu’elle mène, mais ces données « ne permettent pas encore à la Commission d’avoir une nouvelle vue d’ensemble suffisante pour concevoir de nouvelles actions et la Commission élargit aujourd’hui cette consultation », écrit-elle.

Reste qu’en France, les données sur les loups sont âprement contestées. Alors que le nouveau plan loup est en cours de rédaction, les syndicats majoritaires ont refusé de se rendre à la réunion du groupe national loup qui se déroulait au début de juillet en raison « de chiffres incohérents », estiment-ils.

La présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, a manifesté son inquiétude vis-à-vis de ce grand prédateur en déclarant que « la concentration de meutes de loups dans certaines régions d’Europe est devenue un véritable danger pour le bétail et, potentiellement, pour l’homme ». Marc Fesneau, le ministre français de l’Agriculture, a félicité sur X, anciennement Twitter, « une prise de position courageuse et lucide ».

Marie-France Malterre