Le département des Alpes-de-Haute-Provence est celui où les loups causent le plus de dégâts sur les élevages. Pas étonnant donc que la préfète chargée du plan loup se soit rendue à La Mure-Argens à la rencontre des éleveurs confrontés aux attaques du prédateur.

« C’était son premier déplacement sur le terrain », indique Claude Font, en charge du dossier sur le loup à la Fédération nationale ovine (FNO). Selon l’organisation syndicale, ils étaient environ 80 exploitants à exprimer de façon « ferme et directe » leur souffrance à la coordinatrice du plan loup. « Il y a eu des coups de gueule à la mesure de la détresse endurée, ajoute Claude Font. Ces témoignages montrent la nécessité de faire évoluer le plan loup. La Première ministre dont l’arbitrage sur les nouvelles orientations du plan est attendu doit soutenir l’élevage », insiste-t-il.

Effacer la crise de confiance

L’après-midi, les représentants syndicaux ont poursuivi leurs échanges avec les représentants de l’État à la mairie de Saint-André-des-Arts. Ils ont réitéré leur mécontentement à l’égard du comptage de l’Office français de la biodiversité (OFB). Rappelons qu’ils avaient quitté la réunion du Groupe national loup pour cette raison le mois dernier. L’effectif des loups était en effet estimé à la baisse (906 contre 921 en 2022) alors que les dégâts sur les troupeaux continuent de croître.

« Il y a urgence à effacer cette crise de confiance vis-à-vis de l’OFB pour être plus proche des réalités de terrain », soutient Claude Font.