À la sortie de l’hiver 2016-2017, la population de loup est estimée entre 265 et 402 individus pour une moyenne de 357 individus, soit 64 de plus que l’hiver précédent. Pour Éric Marboutin (1), de l’Office national de la faune sauvage, l’augmentation est logique dans la mesure où le nombre de meutes est en hausse : 44 meutes contre 35 l’année dernière. « Cela peut s’expliquer par un bon bilan de reproduction. Il suffit que les louveteaux aient moins rencontré de pathologies pour que l’effectif augmente », explique-t-il.

Attaques en hausse

Pour Laurent Garde, du Cerpam, la situation est catastrophique : « Les loups sont plus nombreux, alors que les prélèvements ont augmenté. » Le bilan des attaques est tout aussi explosif au 30 avril. Elles augmentent partout, mais surtout dans la Région Paca qui concentre plus de 70 % des attaques. L’extension des zones concernées, notamment en Bourgogne et dans l’Aveyron, inquiète car ce sont des secteurs où la protection est plus compliquée en raison de la gestion des troupeaux en lots.

 

Autant dire que les professionnels attendent de pied ferme la réunion de mardi. Thomas Vernay, de la Confédération paysanne, sera très attentif aux nouvelles dispositions concernant l’indemnisation. « Nous n’acceptons pas que celle-ci soit conditionnée aux moyens de protection », indique-t-il.

Claude Font, de la Fédération nationale ovine, réclame « une évolution forte du plan loup. Il faut une régulation plus efficace pour faire baisser la pression. Nous souhaitons une gestion en lien avec la pression des attaques. Nous voulons pouvoir défendre les troupeaux dès la première attaque. »

 

La FDSEA de l’Aveyron vient par ailleurs de demander au préfet du département, de nouvelles autorisations pour que la brigade en charge du loup intervienne dans les secteurs touchés par les attaques.

(1) Il n’a pas validé le chiffre qui devrait être officialisé lors de la réunion d’information reportée mardi 23.