Les jeux vidéo font partie des loisirs de l’adolescent d’aujourd’hui . Le fait qu’il joue beaucoup n’est pas forcément le signe d’un malaise. Cependant, soyez vigilant si d’autres indicateurs montrent un mal-être. Si le jeune ne semble pas épanoui, si ses résultats scolaires sont en chute libre ou s’il dort peu, cela doit vous interroger. Votre enfant a-t-il des projets, entretient-il des relations avec ses copains, pratique-t-il d’autres loisirs ?

Ensuite, évaluez à quoi sert le jeu vidéo pour votre fils. Que cherche-t-il à travers les écrans ? Certains jeunes se sentent très seuls et se réfugient dans des jeux d’action. « Call of duty », par exemple, se pratique comme un sport de guerre ou de compétition. En cas d’excès, l’adolescent cherche parfois à restaurer son estime de lui. Il y a aussi les jeux de rôle en ligne, tel « World of warcraft ». Il s’agit souvent d’une quête scénarisée, avec une communauté virtuelle et beaucoup d’imaginaire. Ce défi, qui capte le jeune, peut le détourner d’un quotidien qu’il fuit ou rejette. Et comme le jeu continue d’évoluer avec les autres joueurs quand l’adolescent quitte son clavier, l’emprise est forte. Un sentiment de frustration arrive souvent, notamment à l’heure du repas ou des devoirs.

Une solution est de passer un contrat acceptable avec le jeune en lui disant : « Tu peux jouer, mais nous mangeons à telle heure. » Installer une horloge ou un réveil dans le champ de vision du joueur peut l’aider à se gérer.

Dans tous les cas, il est important de recréer du lien parent-enfant autour du jeu, en respectant ce choix de loisir et en remettant du sens. Pourquoi le jeune joue, que cherche-t-il ? De leur côté, les parents doivent rappeler les règles de l’organisation familiale (pourquoi c’est important de dormir, de travailler en cours…).

Si vous êtes inquiets ou si vous avez des difficultés à dialoguer avec votre enfant, vous pouvez rencontrer des professionnels, dans les ANPAA ou CJC (2), par exemple. Certaines associations répondent par téléphone. N’attendez pas que la situation se « gangrène » pour agir.

(1) Association nationale de prévention en alcoologie et addictologie.

(2) Liste des consultations jeunes consommateurs (CJC) 0 800 23 13 13