Le ministre de l'Agriculture était auditionné ce 7 février 2023, au Palais du Luxembourg pour évoquer la compétitivité agricole de la France. Un débat organisé cinq mois après la publication du rapport consacré à la compétitivité agricole de la France rédigé par la commission des affaires économiques du Sénat.

Conquérir de nouveaux marchés

Le ministre y a été interrogé sur les accords de libre-échange, notamment celui signé en décembre dernier entre l'Union européenne et le Chili. "Il n'est, ni pour moi, ni pour le gouvernement de volonté de faire de l’agriculture une variable d’ajustement", a-t-il assuré. Selon Marc Fesneau, il serait plutôt question de "reconquérir des marchés".

"On ne peut pas dire qu’on a une vocation exportatrice, et dire qu’il ne faut pas qu’on dialogue dans le cadre des accords internationaux", a-t-il souligné avant de rajouter plus tard : "J’assume la vocation exportatrice de la France pour la filière porcine, pour la filière laitière, les vins et spiritueux et les céréales. Si j’assume l’exportation, j’assume les échanges et donc aussi l’importation, sinon c’est un jeu qui ne fonctionne pas."

Appliquer les clauses miroirs

"Le sujet principal pour moi est les clauses de réciprocité, les clauses miroirs, qu’on a essayé d’introduire sous la présidence française de l'Union européenne, a indiqué le ministre. On a commencé à évoquer le sujet mais je pense qu’il faut qu’on aille encore plus loin pour qu’à chaque accord, on puisse donner des clauses de réciprocité."

Selon Marc Fesneau, des règles sont encore nécessaires pour assurer une transparence sur les accords de libre-échange au niveau européen, mais aussi national. "L'idée des réciprocités, des clauses miroir, est-ce suffisamment fait ? La réponse est non, a-t-il déclaré. Il faut faire en sorte qu’entre Européens et avec les autres pays, l’ensemble de ces clauses soient respectées."