L’État avait annoncé une enveloppe supplémentaire de 50 millions d’euros de soutien aux producteurs bio le 26 janvier dernier. Dans un communiqué daté du 16 février 2024, la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL) demande « fermement » une évolution des critères d’éligibilité pour cette nouvelle enveloppe.

« Lors du précédent plan de soutien, une baisse d’excédent brut d’exploitation (EBE) d’au moins 20 % était nécessaire pour être éligible, détaille le communiqué. Un nombre trop faible de producteurs de lait en a bénéficié. Cela représentait seulement 10 millions d’euros sur les 94 millions mis sur la table par l’État. »

Intégrer les annuités

La FNPL propose un critère qui prenne en compte les « investissements réalisés par les jeunes installés », soit l’EBE auquel sont soustraites les annuités. « Cela permettrait une répartition plus équitable », estime la branche laitière du syndicat majoritaire.

Le Cniel (interprofession laitière) a par ailleurs demandé un « fléchage de 20 millions d’euros sur la filière du lait bio ». L’argument : « Ces 20 millions correspondent au manque à gagner du fait de la non-application de la loi Egalim en restauration collective. »

Le « taux de cessation des producteurs bio augmente et dépasse sur un an glissant les 5 %. Elles sont supérieures au taux de cessations en conventionnel », s’alarme la FNPL. « Il est primordial que les difficultés économiques et financières subies par les éleveurs trouvent une réponse sur le plan d’aide annoncé par le Premier ministre. »