En juillet, l’Unell (Union nationale des éleveurs livreurs Lactalis) activait la clause de sauvegarde du contrat-cadre qui unit l’association d’organisations de producteurs à Lactalis, bloquant le prix du lait à 425,67 €/mille litres. En cause, un désaccord sur la fixation du prix du lait. « La clause de sauvegarde inscrite dans le contrat-cadre peut être activée par l’une des parties en cas d’écart important entre le prix pratiqué et le prix du marché (prix moyen des autres laiteries françaises) », explique Balthazar Boëssé, coordinateur de l’Unell.
Depuis, les négociations n’avancent pas. « Nous avons demandé un prix du lait de 448 €/1000 litres pour septembre mais Lactalis a fait une offre bien en deçà. Nous n’avons pas pu solutionner notre différend. Au contraire, nous avons constaté le durcissement de la position du groupe », partage l’Unell dans un communiqué de presse. Dans ce cadre, le conseil d’administration de l’Unell a pris la décision de saisir le médiateur des relations commerciales agricoles le 30 août.
Prix du lait bloqué
Cette saisine prolonge l’activation de la clause de sauvegarde et ses conséquences sur la fixation du prix du lait. « Le respect de ces éléments contractuels mène à un prix du lait de 425,67 €/1 000 litres pour septembre (prix de base 38-32 Unell France) », informe l’Unell. Or, « à date, Lactalis refuse de maintenir le prix à 425,67 € et cherche toutes les solutions juridiques pour s’extirper de la clause de sauvegarde », rapporte Balthazar Boëssé.
L’Unell espère que la saisine du médiateur permette de « poser sur la table l’ensemble des problématiques liées à la détermination du prix du lait et d’avancer pour parvenir à une solution en présence d’un tiers indépendant. » Yohann Serreau, président de l’association d’organisations de producteurs, appelle Lactalis à faire preuve de cohérence.