« La fin des négociations commerciales sur les produits de marque a sonné et le bilan est loin du cap fixé par les États-généraux de l’alimentation (EGA), déplore la Coopération laitière dans un communiqué publié le 11 mars 2021. Si la situation semble moins problématique dans la filière laitière qu’elle ne l’est dans d’autres filières, elle n’en reste pas moins difficile. »
Pour la Coopération agricole, les avancées restent « encourageantes » mais certains indicateurs devraient avoir plus de poids pendant les négociations avec les distributeurs. Ainsi, l’organisme regrette le manque de considération pour « la hausse du prix des matières premières » (prise en compte une fois sur deux), « la rémunération des producteurs » (abordée une fois sur trois) et la politique de « responsabilité sociétale des entreprises » (évoquée une fois sur dix).
La Coopération laitière, par l’intermédiaire de son président Damien Lacombe, appelle donc à la « responsabilisation de tous les maillons de la filière dans la création de valeur ».
Les regards se tournent vers les marques de distributeur
Si le chapitre se termine pour les négociations sur les marques nationales, le combat continue sur les marques de distributeur (MDD), qui représentent un tiers des ventes des coopératives laitières françaises.
« Les MDD ne doivent pas devenir la variable d’ajustement des distributeurs qui, cette année, par le jeu des appels d’offres, nivellent les tarifs vers le bas », avertit Damien Lacombe. La Coopération laitière attend un réel « coup d’accélérateur » sur la revalorisation de ces produits afin de compenser « les coûts de production et les investissements engagés ».