La filière des oléoprotéagineux a insisté, en conférence de presse le 23 novembre, sur la nécessité de « permettre aux agriculteurs de conserver leur moyen de production, ou d’avoir des alternatives crédibles avant de les supprimer ». Le phosmet, un insecticide d’automne dont le retrait doit bientôt être entériné au niveau européen en est un exemple. La filière espère que le produit sera encore autorisé à l’automne 2022, au risque de voir disparaître 300 000 hectares de colza. « Nous travaillons à l’homologation du cyantraniliprole, un produit alternatif autorisé dans d’autres États membres, mais nous ne sommes pas sûrs de l’obtenir avant les semis », a indiqué Arnaud Rousseau, président de la Fédération des producteurs d’oléagineux et de protéagineux (Fop).

Intervenu en conclusion des Rencontres Oléopro, le 24 novembre, le ministre de l’Agriculture, Julien Denormandie, a annoncé qu’un budget de 2,5 millions d’euros sera financé par l’État dès 2022 pour la recherche d’alternatives au phosmet. Justine Papin