L'Orión V transportait du bétail depuis l'Amérique latine vers des pays du Moyen-Orient. Il était surveillé de près depuis plus de deux ans : il avait déjà été "contrôlé et fouillé, mais aucune drogue n'avait pu être trouvée à l'intérieur, malgré la présence d'indices suffisants", explique la police espagnole. Un dispositif "aéronaval" a finalement permis le 24 janvier de mettre la main sur la cocaïne, dissimulée dans un silo censé servir à alimenter le bétail, ajoute-t-elle.
🚩Intervenido en Canarias un carguero con 4.500 kilos de cocaína procedente de #Colombia
🚩Operación conjunta con la Agencia Tributaria
🚩 El ‘Orión V’ ha sido interceptado por parte del buque ‘Fulmar’ de Vigilancia Aduanera
🚩Detenidos los 28 tripulantes del carguero pic.twitter.com/C5iTTlCNyN
Deuxième prise en un mois
Le cargo Orión V battait pavillon togolais. Il avait les mêmes dimensions qu'un autre cargo togolais intercepté à la mi-janvier dans la même zone, à 62 miles au sud-est des Canaries, le Blume, sur lequel avait été retrouvée la même quantité de cocaïne. Ce sont au total neuf tonnes de drogue qui ont été saisies au mois de janvier, s'est réjouie la police dans son communiqué.
L'opération a mobilisé entre autres l'Agence antidrogue américaine DEA, le centre opérationnel international d'analyse du renseignement maritime pour les stupéfiants (MAOC-N), les autorités togolaises et la police espagnole. Elle a permis d'arrêter les 28 membres de l'équipage, de neuf nationalités différentes. Les liens étroits de l'Espagne avec l'Amérique du Sud, d'où provient la cocaïne, en font l'une des principales portes d'entrée de la drogue en Europe.