Une grande majorité d’agriculteurs et d’éleveurs américains table sur une baisse ou une stabilisation de la rentabilité de leur ferme cette année. « Plus de 86 % des personnes sondées s’attendent à faire un minimum d’investissements en 2020, et près de 75 % ne devraient pas augmenter du tout leurs investissements dans les bâtiments, les équipements ou les machines au cours des cinq prochaines années », souligne l’American Farm Bureau dans un communiqué publié le 26 février 2020.
Un bénéfice net en augmentation grâce aux aides de l’État
L’organisation, qui a mené une enquête auprès de 300 agriculteurs et éleveurs, note pourtant que, selon les dernières prévisions du ministère de l’Agriculture (USDA), le bénéfice net des fermes aux États-Unis devrait se hisser cette année à un niveau inédit depuis 2014.
Très fluctuant d’une année à l’autre, le bénéfice net des quelque 2 millions d’exploitations agricoles des États-Unis devrait en effet augmenter de 3,3 % cette année, à 96,7 milliards de dollars, grâce notamment aux aides du gouvernement, selon les dernières prévisions de l’USDA. Cela reste toutefois loin du record de 136 milliards dégagés en 2013, quand les agriculteurs avaient profité d’une envolée des cours sur les marchés.
Augmentation des dépenses de production
La prudence des agriculteurs et des éleveurs s’explique par le fait que leurs dépenses de production agricole ont augmenté de 16 % au cours de la dernière décennie et ont augmenté au cours de sept des dix dernières années, note le Farm Bureau.
Parallèlement, près de 50 % s’attendent à ce que les prix des produits de base soient à peu près les mêmes cette année et moins de 25 % s’attendent à ce qu’ils soient plus élevés en 2020 qu’en 2019.
Plutôt optimistes pour l’avenir
S’agissant des cinq prochaines années, cependant, les participants à l’enquête se montrent plus optimistes : plus de 45 % s’attendant à des prix plus élevés.
La Chine a notamment promis d’acquérir au cours des deux prochaines années pour 32 milliards de dollars de produits agricoles américains de plus qu’en 2017 (24 milliards de dollars) en vertu d’un accord bilatéral signé à la mi-janvier.