« Le déphasage entre l’offre et la demande de lait bio continue d’augmenter en France, estime Corentin Puvilland, de l’Institut de l’élevage. Ces turbulences n’ont, pour l’heure, pas dépassé nos frontières. »

 

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Revalorisation des prix aux Pays-Bas, en Autriche, en Suède et en Allemagne

« Dans les autres grands bassins de production européens, la collecte de lait bio croît plus modérément et la demande se comporte globalement mieux. Cela se traduit par des revalorisations du lait bio aux Pays-Bas, en Autriche, en Suède et en Allemagne, où le prix standard atteint des records, à près de 500 euros la tonne. »

 

« Concernant le volet de l’offre, les conversions ont généralement commencé plus tôt, et se sont faites plus progressivement chez nos voisins européens. L’explosion de la collecte française s’explique surtout par les stratégies de certains gros opérateurs. »

 

« Quant à la demande, l’image du bio reste globalement positive en France, mais la plus-value de cette filière par rapport au conventionnel est moins bien perçue. Les consommateurs se tournent vers d’autres segmentations, moins onéreuses, comme le local ou l’équitable. »

 

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En concurrence

« La segmentation du marché des produits laitiers existe et se développe également fortement dans d’autres pays européens, à l’image du lait non OGM ou de pâturage en Allemagne. Mais elle prend, pour l’instant, plus de parts de marché au lait conventionnel non différencié qu’au lait bio. »

 

« La consommation de lait conditionné bio ralentit légèrement en Allemagne depuis ce printemps, mais reste bien supérieure à son niveau de 2019, contrairement à ce qui se passe en France. »

 

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