« L’Anses vient de confirmer le maintien des autorisations de mise sur le marché (AMM) des spécialités à base de prosulfocarbe dans le cadre de son actualisation de l’évaluation du risque pour les riverains et personnes présentes », souligne l’Association générale des producteurs de blé (AGPB) le 9 avril 2025.
L’effet des nouvelles conditions d’usage prouvé
Les conditions d’emploi des produits sont inchangées, précise le syndicat. Buse anti-dérive, distance de sécurité et réduction de la dose maximale : le 3 octobre 2023, l’Anses avait renforcé les conditions d’application pour les herbicides à base de prosulfocarbe face aux risques liés à la volatilité de la substance active. L’Agence avait qualifié son approche de « sursitaire ». Elle avait laissé aux détenteurs d’une AMM quelques mois pour qu’ils lui fournissent des données montrant que les nouvelles conditions d’emploi réduisaient l’exposition des riverains. Sans quoi les autorisations auraient été « retirées sans aucun délai ».
Syngenta, qui commercialise plusieurs produits à base de prosulfobarbe, s’est réjoui le 4 avril d’une « bonne nouvelle ». L’entreprise estime que la décision de l’Anses « confirme l’expertise réglementaire et la qualité des études soumises par Syngenta France et, ainsi, sa capacité à s’adapter aux demandes de l’Anses. »
Des conditions à respecter « impérativement »
L’AGPB insiste : les conditions d’emploi des produits contenant du prosulfocarbe « doivent être impérativement respectées pour espérer conserver » ces produits. Elle les rappelle :
- Une distance de sécurité vis-à-vis des personnes présentes et des riverains : 10 m avec un dispositif homologué réduction de dérive à 90 % ou à défaut 20 m avec un dispositif homologué réduction de dérive à 66 % de dérive.
- 1 km autour des cultures non-cibles avant leurs récoltes et obligation d’utiliser un dispositif homologué pour limiter la dérive de pulvérisations.
L’outil gratuit Qualicible, proposé par Syngenta, permet de s’y retrouver quant aux conditions d’emploi des herbicides, notamment ceux qui contiennent du prosulfocarbe.
À l’échelle de l’Union européenne, le prosulfocarbe est autorisé jusqu’au 31 janvier 2027. La molécule est la deuxième substance active herbicide la plus vendue en France.