Trouver des réponses nouvelles à la problématique des mauvaises herbes dans les céréales donne lieu à de nombreuses recherches. En premier lieu en génétique. L’objectif est disposer de variétés à forte vigueur de départ et à fort pouvoir couvrant pour limiter le développement des adventices. Par ailleurs, aux Etats-Unis, des travaux sont en cours pour créer des blés non OGM résistants à un herbicide antigraminées (lire ci-contre).
Détection par capteurs
L’avenir viendra aussi de la pulvérisation ciblée, après détection des adventices dans le champ par des capteurs répartis sur la rampe. Plusieurs constructeurs développent ce type de système. Dans le cas du WeedSeeker d’AvidorHighTech, des têtes de détection optique montées sur des rampes déclenchent l’application d’herbicide sur les taches d’adventices. Le dispositif peine à percer en grandes cultures du fait du prix très élevé de chaque tête de détection. D’autres équipements voient le jour comme le Robocrop Spot On Sprayer de Garford mais il est conçu pour des cultures à interrangs espacés. Quant à l’AmaSpot d’Amazone, il est depuis peu adapté aux pulvérisateurs pour grandes cultures. Il déclenche la pulvérisation de chaque buse lorsqu’il détecte une mauvaise herbe.
Des robots sont aussi testés pour le désherbage des céréales, « mais il en faudrait une armée dans les parcelles, ce n’est pas comme en maraîchage », observe Edouard Baranger, d’Arvalis. Reste que ces nouveaux capteurs, qu’ils soient installés sur des pulvérisateurs, des robots ou des drones (lire l’encadré ci-dessous), n’éludent pas le problème de la restriction des molécules herbicides. En outre, « en termes d’imagerie, il est très compliqué de détecter les graminées, tel du vulpin dans du blé », note Edouard Baranger.