Le gouvernement avait annoncé qu’il réduirait sa participation financière à la campagne de vaccination des canards contre la grippe aviaire, c’est maintenant officiel. Dans une instruction technique signée le 29 septembre 2025, le ministère de l’Agriculture livre les détails de l’organisation de la campagne pour la période du 1er octobre 2025 au 30 septembre 2026, et de sa contribution financière.
Toujours obligatoire pour les élevages commerciaux de plus de 250 canards
Première chose, l’État confirme que la vaccination préventive contre l’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP), reste obligatoire pour les élevages de plus de 250 canards à l’étage de production (filière du foie gras et à rôtir). Les multiplicateurs peuvent s’engager sur la base du volontariat pour les œufs à couvert et les canetons d’un jour « exclusivement destinés au marché national ».
Concernant le financement, « lors des deux premières campagnes de vaccination contre l’IAHP, l’état a pris en charge l’approvisionnement en vaccins, rappelle le ministère de l’Agriculture Pour la campagne 2025-2026, cette prise en charge ne sera plus assurée par l’État. » Que financera-t-il alors ? « Les activités de contrôles officiels, la supervision de la vaccination et la surveillance active (coût des vétérinaires mandatés et des analyses) », détaille l’instruction technique.
Les frais vétérinaires accompagnés par le ministère ne concernent que « les actes de supervision de la vaccination et de surveillance post-vaccination active », mais pas la prestation de la vaccination en tant que telle. Les éleveurs auront désormais à leur charge :
- L’achat et le transport des vaccins ;
- Le coût des analyses réalisées par les laboratoires reconnus dans le cadre de la surveillance passive renforcée ;
- La prestation de vaccination, qu’elle soit réalisée par une équipe de vaccinateurs et d’attrapeurs ou un vétérinaire.
Il reste des doses gratuites en stock
Le stock de vaccins constitué par l’État durant les campagnes précédentes n’a pas été utilisé dans son entièreté. Les doses restantes seront mises à disposition pour cette campagne 2025-2026, « et cela jusqu’à épuisement du stock ». Pour les doses supplémentaires, les vétérinaires devront les commander directement sur le marché privé.
Pour rappel, le coût de la campagne vaccinale de 2023-2024 était estimé à 100 millions d’euros, financés à 85 % par les pouvoirs publics. Pour la campagne 2025-2026, la prise en charge de l’état avoisinerait les 40 % selon les représentants de la filière, ce qui pose la question de la répartition des coûts restant au sein de la filière.