À ce jour, 27 foyers de grippe aviaire ont été signalés au Royaume-Uni, dont 26 en Angleterre et un en Écosse. Le dernier cas a été confirmé vendredi 31 janvier 2025 dans le South Norfolk (est de l’Angleterre).

L’inquiétude monte chez les éleveurs

Un cas humain a également été détecté en Angleterre chez une personne qui avait été en contact avec des oiseaux infectés, a annoncé lundi l’agence nationale de sécurité sanitaire, rappelant que le risque pour la population est « très faible ».

Mais l’inquiétude monte chez les éleveurs devant la propagation du virus dans leurs exploitations.

« Pour la stabilité à long terme du secteur de la volaille britannique, il est essentiel que le ministère de l’Agriculture recentre en priorité ses efforts sur un plan pour la vaccination contre la grippe aviaire », estime le responsable de la branche des volailles du principal syndicat agricole NFU, James Mottershead.

La vaccination pourrait être « un outil important pour lutter contre cette horrible maladie », abonde auprès de l’AFP Gary Ford, le porte-parole de l’association des producteurs d’œufs issus d’élevage en plein air, qui ajoute que les éleveurs sont « extrêmement inquiets ».

Une option « considérée » par le gouvernement

La vaccination n’est pas autorisée actuellement au Royaume-Uni, sauf dans les zoos.

Les mesures de prévention consistent à l’abattage des volailles dans les élevages où un cas est confirmé, au confinement des oiseaux dans un rayon de 3 km autour de ces élevages, ainsi qu’à un renforcement des mesures d’hygiène et de contrôle dans un périmètre plus large.

Interrogé cette semaine à la Chambre des communes, le secrétaire d’État à l’Agriculture au sein du gouvernement travailliste, Daniel Zeichner, a toutefois affirmé que le gouvernement « considérait » le sujet.

Mais il a rappelé que la vaccination pouvait poser des problèmes en termes de « commerce international », certains pays refusant d’importer des volailles vaccinées, estimant qu’il existe un risque qu’elles puissent toujours transmettre la maladie. Or Londres est un exportateur majeur de génétique aviaire (œufs à couver et poussins d’un jour).

Contacté par l’AFP, le ministère affirme « investir dans la recherche et le développement de vaccins » contre la grippe aviaire dans le cadre d’un « groupe de travail » sur le sujet. Il doit publier ses conclusions d’ici à la fin de l’hiver. M. Ford espère qu’elles pourraient aboutir à un accès à la vaccination « pour l’hiver prochain ».