« Je le répète, en octobre nous serons en capacité de vacciner », a déclaré Marc Fesneau devant la presse, en marge d’une rencontre avec des représentants du vignoble bordelais à Salleboeuf, à une vingtaine de kilomètres à l’est de Bordeaux. À la fin de mai, les chambres d’agriculture de quatre départements du Sud-Ouest ainsi que les interprofessions du foie gras et des volailles maigres de la région avaient réclamé « un déploiement » du vaccin « au cœur de l’été » pour assurer la « survie » des élevages locaux de canards et de volailles.

« Si on peut gagner un peu de temps on le fera »

« J’entends parfaitement la désespérance. Si on peut gagner un peu de temps on le fera, mais dire aujourd’hui, comme auparavant pour le vaccin contre la Covid-19, qu’on peut raccourcir les calendriers ce n’est pas sérieux », a expliqué Marc Fesneau, listant les processus de validation, de fabrication, de déploiement et de stockage du vaccin, à mettre en place avant de lancer la campagne « en bon ordre ».

Après plusieurs années de crises successives provoquées par la grippe aviaire, le virus circule à nouveau depuis le début du mois de mai dans le Gers, les Landes et les Pyrénées-Atlantiques, avec 81 élevages contaminés, dont plus de la moitié dans le Gers, selon le décompte des autorités à la fin de mai. « Manifestement, on a passé le pic, parce qu’on a pris des mesures très fortes, de cet épisode », a estimé le ministre de l’Agriculture.

Deux vaccins expérimentés en France se sont d’ores et déjà avérés « très efficaces » sur des canards élevés pour le foie gras, avait rapporté le 25 mai l’agence de sécurité sanitaire (Anses), ouvrant la voie à une campagne de vaccination nationale « dès l’automne », selon les premières estimations du ministère. Lors de la précédente épizootie en 2022-2023, six millions de volailles ont été abattues en France, selon le ministère, après 22 millions en 2021-2022.