Alors qu’aucun vaccin contre l’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) ne permet de supprimer totalement l’excrétion virale, « le but de la vaccination est de parvenir à un niveau d’immunité collective qui empêche la circulation virale intra et interélevages », explique le Conseil général de l’alimentation, de l’agriculture et des espaces ruraux (CGAAER), dans une étude publiée le 19 octobre. Par conséquent, une vaccination préventive « ciblée sur la filière palmipède en Chalosse » est privilégiée par les auteurs. Elle pourrait être déclenchée en fin d’été, en cas de circulation virale intense dans l’avifaune sauvage migratrice en amont de la France.

Combinaison de tests

Toutefois, si des vaccins sont disponibles pour protéger les galliformes contre le virus H5N8 actuel, il n’en existe pas directement utilisable chez les palmipèdes. « Il est donc nécessaire de conduire au plus tôt des essais complémentaires avec les candidats vaccinaux disponibles ou en développement », préconise le rapport.

Les vaccins nécessitant une seule application et compatibles avec un traitement de masse (nébulisation, eau de boisson ou aliment) permettent la meilleure couverture vaccinale. « De tels vaccins existent actuellement pour le genre Gallus mais pas pour les palmipèdes, qui doivent être vaccinés par injection et pour lesquels deux injections sont nécessaires », indique le CGAAER.

La vaccination doit également être associée à une combinaison de tests, afin de différencier les animaux vaccinés des animaux infectés.

Vincent Guyot