Lancé au printemps 2007, le JCB est le seul à bénéficier d'un moteur Tier 3. Le modèle proposé par la filiale allemande pour cet essai était équipé de nombreuses options haut de gamme.

 

Finition: 4,5

La cabine du JCB s'avère la plus sophistiquée, avec une finition aboutie et des éléments bien vissés. Les câbles électriques et hydrauliques sont alignés proprement et la tuyauterie est presque invisible. En revanche, les éléments recouvrant les montants de la cabine semblent peu solides.

Visibilité: 3,5

Grâce à un capot court et une implantation de flèche assez basse, la visibilité est correcte. Elle se situe entre celle du Merlo et du Manitou. Le toit vitré offre la meilleure vue sur l'outil puisqu'il est possible de voir le godet à la hauteur maximale sans se tordre le cou.

Attelage: 3,5

Le verrouillage s'effectue manuellement avec deux goupilles. Pratique, ce système a fonctionné parfaitement sur notre engin neuf. Le verrouillage hydraulique est proposé en option. Nous avons apprécié le dispositif d'amarrage des flexibles à l'arrière du tablier qui évite de les endommager.

Hydraulique: 5

L'expérience de JCB en TP est mise en valeur. Le circuit hydraulique load-sensing permet d'exécuter trois fonctions simultanément et sans difficulté, tout cela avec la vitesse d'exécution la plus rapide de l'essai. À cela il faut ajouter le joystick à faible course qui transmet des mouvements très précis. Au final, malgré sa portée la plus faible du trio, le Loadall offre la meilleure solution au niveau de l'hydraulique. On peut néanmoins regretter la position du bouton de coupure de l'avancement qui empêche son utilisation pendant les opérations de sortie et de rentrée du mât.

La suspension de flèche est assurée par deux sphères d'azote. Elle s'enclenche automatiquement en fonction de la hauteur de la flèche. L'amélioration du confort sur la route est notable.

Transmission: 4

Le convertisseur de couple est conçu par JCB lui-même et délivre six rapports powershift. Le 536-70 est le seul à bénéficier d'une commande pour l'engagement des quatre roues motrices. Le choix des rapports powershift 1 à 4 s'effectue au niveau de l'inverseur avec une molette, comme pour le réglage des essuie-glaces d'une voiture. Ce système n'est pas particulièrement pratique et il n'est pas utile pour les rapports supérieurs (5 et 6) qui sont enclenchés automatiquement.

Le chauffeur bénéficie d'ailleurs de trois modes pour ces passages robotisés: champ, route économique et route puissance. Sur le joystick, un bouton reprend les fonctions d'inversion, une solution qui s'avère bien utile au travail, même si la disposition des marches avant et arrière est jugée illogique par la plupart des chauffeurs. Cette boîte efficace s'avère néanmoins brutale, avec une inversion trop agressive et des passages de rapports musclés, en particulier de la quatrième à la troisième vitesse.

Braquage: 5

Un système hydraulique proposé en option permet de changer de mode (2 roues, 4 roues directrices et crabe) sans difficulté ni risque d'erreur. Le réalignement est automatique. Le braquage ne demande pas d'effort particulier et il ne faut que quatre tours de volant pour un cycle complet de gauche à droite.

Freins: 4

La pédale très ferme sous le pied délivre au choix un freinage progressif ou net, le tout pour un effort minimal. Le frein à main est bien placé mais son utilisation nécessite de bons biceps.

Sur la route: 4

La possibilité de rouler avec deux roues motrices couplées à la suspension de flèche offre les conditions de route les plus tranquilles du test. Le tout sans risque de fausse manoeuvre avec la flèche grâce au dispositif de sécurité qui verrouille l'hydraulique.

Entretien: 5

Les points de contrôle journaliers de la ligne cinématique sont bien regroupés.

Du côté du compartiment moteur, les radiateurs sont tournés vers l'avant et leur nettoyage est relativement simple. Le manuel indique clairement l'emplacement des nombreux points de graissage. En revanche, la batterie est inaccessible et le niveau d'huile hydraulique est en partie caché.

 

 

 

Recentrage. Le changement de mode de direction s'effectue simplement en tournant le bouton de sélection.

 

 

 

Cabine la plus confortable (4)

La cabine du JCB est un peu plus longue mais moins large que celle du Merlo. Elle offre donc suffisamment de place pour les grandes jambes et propose de nombreuses possibilités de réglage de la colonne de direction et du siège pneumatique. Le joystick est intégré sur l'accoudoir, quant au tableau de bord, il rappelle celui en fer à cheval des Volvo. Les boutons de contrôle sont clairement identifiés mais leur disposition est plutôt aléatoire. Un bon point pour l'écran LCD qui affiche la vitesse, le rapport powershift sélectionné, la quantité de carburant restante et beaucoup d'autres informations.

La porte s'ouvre en deux parties mais seul le battant supérieur peut être bloqué en position ouverte. Les multiples buses de ventilation fournissent de l'air en grande quantité. Cependant, le sifflement de la ventilation et le grognement du ventilateur du radiateur de refroidissement du circuit hydraulique couvrent le doux bruit du moteur. Au niveau de la sécurité, il est possible de régler le volume sonore de l'indicateur de surcharge.

 

 

 

Sécurité . La rampe portant les feux de signalisation et de travail peut s'escamoter, ce qui évite de l'arracher lors du travail dans les lieux exigus ou avec un chauffeur novice.

 

 

 

 

Les fonctions de l'inverseur sont reprises sur le joystick au moyen d'un interrupteur situé sur le pommeau et actionnable avec l'index. Seul bémol, la disposition des fonctions avant et arrière n'est pas vraiment logique.

 

 

 

 

 

 

Le tableau de bord est disposé en fer à cheval, comme sur les automobiles Volvo. Les commandes sont regroupées par fonctions.