Alors que la colère agricole s’exprime, les enseignes de la grande distribution multiplient les annonces à l’approche de l’ouverture des négociations commerciales avec leurs fournisseurs. Intermarché a voulu mettre les industriels laitiers au pas. Carrefour a garanti qu’il ne vendrait pas de viande du Mercosur dans ses rayons…

La Répression des fraudes en embuscade

Ce vendredi 22 novembre 2024, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) prend le contrepied. Elle annonce que la centrale d’achat internationale de Carrefour écope d’une amende de près de 10,3 millions d’euros pour avoir dépassé les dates butoirs pour la signature de contrats lors des dernières négociations commerciales.

« La constatation de ces retards a été effectuée par les services de la Drieets (1) dans le cadre d’une enquête menée par la DGCCRF sur le respect des règles du code de commerce en matière d’équilibre et de transparence des relations commerciales », précise le ministère de l’Économie sur son site internet. En août dernier, Leclerc avait été sanctionné à hauteur de 38 millions d’euros pour la même raison.

Le groupe Carrefour a annoncé vouloir la contester « sur tous les terrains juridiques possibles » et assure qu’il est « seulement reproché » à sa centrale européenne Eureca « d’avoir signé avec quelques jours de retard des contrats avec de grandes multinationales qui avaient tout intérêt à jouer la montre et qui n’ont pas grand-chose à voir avec le monde agricole français ».

(1) Direction régionale et interdépartementale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités.