C’est la réponse du berger à la bergère. Le 16 septembre dernier, la Confédération française de l’aviculture (CFA) s’interrogeait sur la « volonté [de certains distributeurs] de revenir au broyage des poussins mâles ». Pourquoi ? Parce que certaines enseignes refusaient de reconduire l’accord interprofessionnel sur le financement de l’élimination des poussins mâles dans la filière de l’œuf.

À intégrer dans le coût de production

C’est donc en réaction aux propos de l’association spécialisée de la FNSEA que la FCA réagit aujourd’hui, le 23 septembre 2024. Celle qui représente les enseignes U, Leclerc et Intermarché, demande que l’ovosexage « soit intégré dans le coût de production. Il est juste et équitable que tous les circuits de distribution, et non la seule grande distribution, participent au financement de cette avancée en matière de bien-être animal. »

La FCA estime que la grande distribution a pris ses responsabilités en acceptant de financer la mise en place de l’ovosexage pendant deux ans. Elle juge « également primordial que ce coût ne pèse pas sur les épaules des producteurs, déjà confrontés à des charges importantes. Il s’agit d’une responsabilité collective qui doit être partagée par tous les acteurs de la chaîne de valeur afin de garantir une répartition équitable des coûts et de ne pas fragiliser la base de notre filière. »