Dans un communiqué de presse de ce lundi 24 avril 2023, le Copa et la Cogeca rappellent à Bruxelles « qu’il est crucial que les préoccupations du secteur agricole soient sérieusement prises en compte » dans les négociations à venir sur un accord de libre-échange avec l’Australie.

Une « pression croissante » dans certains secteurs

À quelques jours du début des discussions entre l’Union européenne et l’Australie, le Copa-Cogeca insiste sur la nécessité d’aboutir à un « résultat équilibré ». Les représentants des agriculteurs et coopératives agricoles européennes rappellent que les « secteurs sensibles concernés par cet accord commercial sont majoritairement ceux du sucre, de la viande bovine et ovine ».

En plus d’être « exposés » au commerce international, ces derniers subissent une « pression croissante » dans leur pays. À titre d’exemple, le communiqué cite la hausse des coûts des intrants, les effets des tensions géopolitiques et la pression qui découle du pacte vert. À cela s’ajoute, « l’impact des accords commerciaux bilatéraux » conclus avec le Royaume-Uni après le Brexit.

En conséquence, affirme le Copa-Cogeca, si « une négociation commerciale est un exercice de concessions mutuelles », les producteurs de ces secteurs dits sensibles ne peuvent concéder davantage « à des partenaires de pays tiers ».

L’accord de libre-échange doit offrir des garanties

Avant de réclamer des efforts supplémentaires au secteur agricole déjà sous tension, l’Union européenne doit donc leur offrir des garanties, somme le Copa-Cogeca : « Il est essentiel que l’accord avec l’Australie offre la possibilité de s’attaquer aux problèmes de mesures sanitaires et phytosanitaires (SPS) en suspens, d’éviter les perturbations du marché, de réaliser des progrès significatifs dans la reconnaissance des indications géographiques et leur accès concret au marché. »

Concernant le pacte vert, compte tenu des exigences en matière de durabilité qui en découle, le Copa et la Cogeca réclament une « garantie de réciprocité des normes ainsi que des conditions de concurrence équitables ».

Plus encore, ils attendent de l’accord de libre-échange avec l’Australie qu’il comprenne un « chapitre ambitieux sur les systèmes alimentaires durables, comme celui précédemment conclu avec la Nouvelle-Zélande ».