Non, la création d’un groupement foncier agricole (GFA) par votre fermier pour des biens qu’il détient en propriété avec ses frères et sœurs ne lui impose pas de vous avertir, en tant que propriétaires des terres qu’il loue à part en dehors de ce GFA. La création du GFA ne concerne que les biens dont le fermier et ses coassociés sont propriétaires et non pas des biens loués. Il s’agit d’une structure de gestion ou de conservation du patrimoine qui ne s’applique qu’à ces biens précis.

Le GFA familial est une forme particulière de société qui permet de regrouper le plus souvent des terres agricoles sous une gestion commune avec des proches (enfants, frères et sœurs, etc.). Chaque membre devient associé en fonction de sa part dans le groupement, et les décisions importantes sont prises collectivement.

Son objectif premier est de maintenir l’unité de l’exploitation en évitant son morcellement. Il permet de simplifier et d’organiser la transmission des terres et de protéger le patrimoine foncier dans un cadre familial sécurisé.

Ce type de société ne peut être composé que de personnes physiques, deux associés au minimum. Il ne peut en effet pas y avoir de GFA unipersonnel. Une société (Gaec, EARL) ne peut être associée.

Le GFA peut être constitué soit par apports (transfert de propriété) en pleine propriété d’immeubles agricoles (bâtiments, terres à l’exception de bois ou terrains boisés), soit par apports en numéraire (financiers).

La finalité du GFA est dans la majorité des cas la location des terres. En principe, un GFA n’a pas pour vocation d'exploiter lui-même les terres qu’il possède. Il doit donc les donner à bail rural. S’il procède lui-même à la mise en valeur des biens, les statuts doivent prévoir la nomination des associés exploitant les terres comme gérants statutaires.