Le mercredi 1er mars 2023, l’État a accordé 80 millions d’euros aux chasseurs pour réduire les dégâts agricoles de grand gibier, lors du Salon international de l’agriculture à Paris.

« Chaque année, le grand gibier provoque des dégâts importants aux cultures, a souligné Bérangère Couillard. Face à la surpopulation du grand gibier, il était important d’agir. » Pour la secrétaire d’État à l’Écologie, le protocole d’accord doit permettre « une baisse de dégâts de 20 à 30 % », à l’horizon de 2025. L’État va accompagner les fédérations départementales de chasseurs par un fonds doté de 60 millions d’euros sur trois ans. 20 millions d’euros seront en outre accordés au travers du plan de relance pour répondre à la hausse des indemnisations (liée à celle des prix des matières premières).

« Je me suis engagé à tenir cet accord et j’espère que les trois années qui viennent nous permettront de résoudre une bonne partie des problèmes », a souligné Willy Schraen, président de la FNC (Fédération nationale des chasseurs).

« Une boîte à outils »

Par ailleurs, la FNC et les agriculteurs (les trois syndicats agricoles et Chambres d’agriculture France) ont trouvé un terrain d’entente sur la lutte contre les dégâts de grand gibier. Ils se sont accordés sur trois points : « une boîte à outils » pour augmenter les prélèvements de sangliers, la possibilité d’agrainage dissuasif et une réforme de l’indemnisation.

« Je salue l’œuvre partenariale que nous avons menée, c’est suffisamment rare (NDLR de réunir les trois syndicats sur un sujet) pour pouvoir le saluer, a déclaré le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau. Des engagements réciproques ont été pris. En premier chef, en cette période particulière d’inflation, ceux de couvrir les besoins d’un certain nombre de fédérations de chasseurs qui étaient mises en péril. Et il y a aussi des engagements sur la réduction des dégâts de gibier d’ici à trois ans. »