Les lieutenants de louveterie, régulateurs de la faune sauvage, sont nommés par les préfets et jouent un rôle déterminant « dans un contexte de recomposition des équilibres écologiques », estime la proposition de loi (PPL) présentée le 24 juin 2025 par Sophie Pantel, député socialiste de la Lozère. Le problème, c’est la diminution de l’effectif des chasseurs. Leur nombre est tombé à 950 000 en 2023, contre 2,2 millions en 1975.
L’engagement des louvetiers se fait aujourd’hui dans un cadre bénévole, sans véritable reconnaissance légale, avec des moyens matériels très inégaux selon les territoires. Le texte vise à faire évoluer le cadre d’exercice des missions de louveterie lorsqu’elles sont accomplies pour le compte de l’État, en reconnaissant le statut de volontaire. Ce dernier est distinct du salariat, mais il permet une protection et une organisation adaptées aux exigences des missions de service public, précisent les initiateurs du projet.
Harmonisation des moyens
L’ambition de cette PPL est aussi d’harmoniser les moyens mis à disposition des lieutenants de louveterie, car les dotations (véhicules, matériels de vision nocturne, équipements de sécurité…) dépendent de l’initiative de chaque préfecture. Ce qui génère des inégalités injustifiées entre volontaires pourtant soumis aux mêmes obligations et aux mêmes risques. Ainsi, le texte prévoit une dotation initiale obligatoire, ainsi qu’un entretien ou un renouvellement périodique encadré.
Enfin, l’instauration d’une réunion départementale annuelle sous l’autorité du préfet, a pour but de renforcer la coordination entre tous les acteurs de terrain (administration, fédérations de chasse, associations de protection de la nature, agriculteurs, collectivités, vétérinaires…).
La Coordination rurale, qui a salué cette proposition de loi dans un communiqué diffusé le 27 juin 2025, souhaite une mise en place rapide du texte.