"On doit doubler le taux d’effort fait sur ces cinq dernières années", a martelé le président de la République lors de la présentation, sur ses réseaux sociaux, de sa stratégie de réduction des émissions de CO2 en France. Cette intervention fait suite à la tenue du premier conseil de planification écologique, organisé le 26 janvier 2023, en compagnie de plusieurs ministres.
Des efforts à faire
Entre 2019 et 2022, la France a réduit ses émissions de dioxyde de carbone de 434 millions de tonnes à 410 millions. Mais cela ne suffira pas à atteindre l’objectif d’émission fixé à 270 millions de tonnes à l’horizon de 2030, a estimé Emmanuel Macron. "Sur les huit années qui viennent, il faudra aller deux fois plus vite en taux d’effort." Plusieurs secteurs d’activité sont dans le viseur du gouvernement, comme le transport, l’énergie, mais aussi l’agriculture qui représente 19 % des émissions nationales en dioxyde de carbone.
Une stratégie agricole pour juin
Concernant l’agriculture, le président de la République a confié qu’il fallait "aller beaucoup plus loin, beaucoup plus fort pour réduire nos émissions et nos intrants". Le ministre de l’Agriculture dévoilera en juin prochain la stratégie à mettre en place. "Ce plan sera accroché à ce qu’on va faire pour accompagner les agriculteurs à s’installer", a indiqué le président, en référence à la future loi d’orientation agricole.
Cette dernière devra donc intégrer la production d’énergie et de biomasse, l’amélioration du stockage de carbone, ainsi que la réduction des émissions. "Nos puits de carbone ne sont pas au rendez-vous", a-t-il également souligné, promettant d'ici au mois d'avril, une stratégie forestière pour replanter un milliard d’arbres.
Accompagnement nécessaire
Le président de la République mise également sur "l’innovation, les nouvelles techniques [..] pour préparer des talents vers ces nouveaux secteurs". "Il faut accompagner pour changer les industriels, les agriculteurs, etc. et il faut accompagner socialement parce qu’il n’y a pas de transition sans solutions", a-t-il conclu, indiquant qu’un nouveau conseil de planification écologique se tiendra en mars prochain. Les textes de loi sont, quant à eux, attendus pour ce printemps.