« En contraste avec le temps sec de 2023, les pluies abondantes de l’année se sont révélées bénéfiques pour le calibre des fruits et la productivité des vergers. Une bonne nouvelle tant le printemps avait été perturbé par le temps humide et des températures fraîches, causes notamment d’une réduction de l’activité des pollinisateurs », affirme, dans un communiqué du 25 octobre 2024, l’Union nationale interprofessionnelle cidricole (Unicid).

Et de compléter : « De nombreux producteurs ont ainsi constaté une fructification décevante malgré un nombre important de fleurs. Ces conditions climatiques ont entraîné un décalage du cycle végétatif et une récolte légèrement plus tardive que d’habitude, mais les prévisions indiquent que les volumes de production se rapprochent in fine de la norme. »

Proche de la normale

« Nous constatons des volumes de production qui se rapprochent de la normale, voire en augmentation dans plusieurs régions. Certaines zones, comme la Bretagne, restent cependant à la peine. La qualité des fruits est bonne, et nous sommes confiants quant aux résultats finaux », déclare Jean-Louis Benassi, directeur de l’Unicid.

Ces prévisions ont été établies sur la base d’enquêtes réalisées au mois d’août auprès d’un panel d’arboriculteurs. (©  Copie écran, Unicid)

L’Unicid précise qu’en Basse-Normandie, la production dépasse légèrement la moyenne des trois années 2020 à 2022 (avant la mauvaise année 2023), avec un net redressement dans l’Orne après une baisse en 2023. En revanche, en Bretagne, notamment dans le Morbihan, les producteurs s’attendent à des volumes légèrement en dessous de la normale, même si les Côtes-d’Armor devraient enregistrer une production plus stable.

Dans les Pays de la Loire, la Mayenne connaît elle aussi une légère remontée, sans regagner ses niveaux habituels, tandis que la Sarthe affiche une récolte correcte. Les autres régions, comme le Centre, les Hauts-de-France et l’est du Bassin parisien, anticipent une légère hausse de la production.

À affiner

« Ces différences régionales montrent la nécessité d’une adaptation locale, mais ne remettent pas en cause des perspectives de production globale satisfaisantes pour cette campagne », juge Unicid.

« Ces prévisions seront affinées en fonction du grossissement automnal et de la dynamique de chute des fruits, en particulier des pommes tardives, en tenant compte des conditions météorologiques actuelles, particulièrement inédites. Celles-ci pourraient d’ailleurs, si la pluie perdure, gêner la progression de la récolte », conclut l’interprofession.