Les 16 et 17 février 2023 s’est tenu le congrès annuel de la Fédération nationale des producteurs de fruits (FNPF) à Arles. « Nous avons insisté sur plusieurs sujets auprès des représentants institutionnels présents », retrace Françoise Roch, présidente du syndicat.
Micro-injections
La FNPF demande ainsi l’autorisation des micro-injections de produits phytosanitaires pour les traitements d’arbres à vocation alimentaire. « Je porte beaucoup d’espoir sur cette pratique, qui correspond aux attentes sociétales », estime-t-elle, regrettant la « complexité administrative » dans les processus d’autorisation.
Il n’existe à ce jour pas d’équipement qui permettrait aux producteurs de vergers à haute densité (pommes, poires…) de traiter leurs arbres rapidement via cette technique. Une injection dure une vingtaine de secondes par arbre. Mais « nous pourrions commencer par des vergers extensifs comme les noyers ou les châtaigniers », avance Françoise Roch.
Plan de souveraineté attendu
De manière plus générale, le syndicat a évoqué l’empilement de nouvelles normes qui pèsent sur les producteurs, alors que « l’économie ne suit plus ».
Face au retrait de produits phytosanitaires, Françoise Roch regrette que « la seule solution soit l’indemnisation des producteurs ». Le secteur « n’a jamais compté sur les aides, et n’a pas l’habitude de ce schéma », juge-t-elle. « Nous comptons sur le plan de souveraineté sur les fruits et légumes pour redonner de la visibilité aux producteurs. »
Assurance récolte
À cela s’ajoute « la guerre des prix qui repartent à la hausse », notamment avec l’importation de pommes polonaises à bas coût par Carrefour. Françoise Roch explique également que la FNPF soupçonne une francisation de ce fruit.
« Nous sommes également très mécontents de l’assurance récolte, car les assureurs ne jouent pas le jeu », condamne-t-elle, évoquant des primes d’assurance « prohibitives ». Les surfaces assurées cette année seront « anecdotiques ».