Le parasite de la carotte Heterodera carotae est un nématode à kystes. Après fécondation, la femelle se transforme en kyste contenant 200 à 600 œufs. Il entre dans la liste des dangers sanitaires de deuxième catégorie pour les espèces végétales (parution au Journal officiel le 21 janvier 2019).

 

« Cette espèce de petite taille pénètre dans les racines, soit en perforant l’épiderme avec son stylet, soit en profitant des blessures. Elle détruit les cellules en les vidant de leur contenu et en injectant des toxines, lit-on sur la plate-forme Hyppz (Acta et Inra). Au moment de la reproduction, les femelles se gonflent et font éclater l’écorce des radicelles, restant accrochées à la plante par leur extrémité céphalique. »

 

Inféodé à la carotte, le nématode peut décupler à chaque culture, d’où l’importance de la rotation d’autant plus que les moyens chimiques de lutte s’amenuisent comme le signale Brigitte Pelletier, directrice technique du comité départemental de développement maraîcher de la Loire-Atlantique : « Le metam-sodium était efficace contre les nématodes. C’est un gros problème en carotte ou l’autre substance active, le dichloropropène, n’est plus homologuée. Il y a un vrai problème en Normandie, entre autres, grosse zone de production de carotte et où le nématode est connu. »

Dans les champs, la présence du nématode se manifeste par des zones de végétation irrégulière qui s’agrandissent d’une année sur l’autre si la rotation maintient une culture sensible. © BASF
Dans les champs, la présence du nématode se manifeste par des zones de végétation irrégulière qui s’agrandissent d’une année sur l’autre si la rotation maintient une culture sensible. © BASF