Savéol l’avait annoncé l’an dernier su ce même salon : Prince de Bretagne, Savéol et Solarenn s’associent sous l’« Alliance nature et saveurs » pour le lancement d’un label commun, les tomates « Cultivées sans pesticides ». Le cahier des charges, finalisé en début d’année, promet l’absence d’utilisation de produits phytosanitaires de synthèse pour les tomates cultivées sous serre, de la floraison à la récolte.

 

« Cette troisième voie de l’agriculture est une réponse aux inquiétudes grandissantes des consommateurs », a déclaré Pierre-Yves Jestin, président de Savéol. La démarche concerne au total 208 producteurs, dont l’adéquation des pratiques sera certifiée par le cabinet Certis.

Faciliter la communication

Bourdons et lutte biologique intégrée : « nous avons déjà 30 ans de travail commun derrière nous sur la réduction de l’utilisation des produits phytosanitaires », assure Marc Keranguéven, président de Prince de Bretagne. Les trois coopératives bretonnes, représentant la moitié de la production de tomates en France, travaillaient jusqu’alors chacune de leur côté sur des démarches de différentiation privées.

 

Leur association a pour but d’augmenter leur visibilité auprès des consommateurs, et de faciliter la communication. « Nous sommes un des labels qui a le plus de sens, il ne sème pas la confusion » affirme Pierre-Yves Jestin. Sans citer de nom, référence est faite au Collectif des nouveaux champs (label « zéro résidu »). Ils estiment se différencier du bio uniquement par leur absence de lien au sol.

30 % à 40 % des tomates

Les coopératives se fixent comme objectif « à moyen terme » de peser 30 % à 40 % des ventes de tomates. En 2018, les trois labels privés des coopératives ont pesé 10 % du marché des tomates cerise. Le label a pour vocation à s’étendre à d’autres légumes de plein champs et d’abri dans les années à venir. Et si pour le moment, les coopératives s’appuient sur une « unité Bretonne », elles envisagent de s’ouvrir à d’autres structures de la filière fruit et légumes.