Il y a trois ans, l’Aprel a lancé avec le CTIFL, les chambres d’agriculture du Vaucluse, des Bouches-du-Rhône et le Grab, le programme expérimental Icap sur les films de paillage biodégradables. « C’est un sujet majeur car il n’existe pratiquement plus de filière de recyclage des films classiques à l’heure actuelle », signale Claire Goillon, directrice et chargée d’expérimentation. L’essai a notamment porté sur des cultures de salades d’automne sous abris ayant un cycle de production court, cinquante-sept jours.
Poids inférieur
Au cours de la dernière année du projet, les films (lire l’encadré) ont été posés, le 28 septembre 2020, sur 10 m linéaires en même temps que la plantation. « Ils n’ont subi aucune dégradation, ni déchirure sur la durée du cycle », observe la spécialiste. Comme avec le film en polyéthylène classique, ces structures ont limité la pousse des adventices. Les sols ont également conservé une bonne humidité.
En revanche, sous le paillage plastique traditionnel, le sol est resté plus chaud (environ 1 °C) pendant les trois premières semaines de culture au moment où les plants débutent leur croissance. Résultat, les salades cultivées sur le paillage non biodégradable ont un poids supérieur à la récolte, 361 g en moyenne, soit 20 à 40 g de plus que sous les modèles biodégradables suivant les références. Pour les responsables de l’essai, ces variations ne sont pas bloquantes. Elles peuvent être compensées par des adaptations : allongement du cycle, gestion de l’irrigation… Chantal Sarrazin