. En septembre, le faible écart de températures entre le jour et la nuit ralentit la coloration des pommes dans de nombreuses régions. Le manque d’eau freine aussi la prise de calibre. Néanmoins, l’état sanitaire à la récolte est excellent grâce au climat relativement sec. »

 

En concurrence avec les fruits d’été

La campagne de commercialisation a pris du retard dans le Sud-Est. « Le marché de la gala est lent en raison de la concurrence d’autres fruits », souligne Agreste. À cause des températures élevées cet été et en septembre, les consommateurs ont préféré des fruits d’été à la pomme. L’offre variétale commence à se diversifier avec l’arrivée des goldens et des galas du Sud-Est.

 

À la fin de septembre, la demande française s’est activée, accompagnée par […] des offres promotionnelles dans les grandes et moyennes surfaces. « Les départs vers le Moyen-Orient et l’Asie se font de manière régulière. […] » À l’exportation, les pommes françaises rentrent en concurrence avec les italiennes, notamment sur le marché européen.

 

Les cours dépassent la moyenne de 2011 à 2015 de 2 %, mais s’effritent à la fin du mois. Au niveau européen, Prognosfruit annonce une production européenne en retrait de 3 % par rapport à celle de 2015, tout en étant supérieure de 6 % à la moyenne de 2011 à 2015. La golden et la gala sont les principales variétés concernées par cette baisse : –7 % et –4 % respectivement.

Hétérogénéité de calibre

Dans la Région Paca, la canicule estivale se traduit par une hétérogénéité du calibre et un déficit de coloration des variétés bicolores. La production régionale, prévue en hausse de 2 % sur un an, masque des disparités entre variétés : –15 % en granny. Dans le Midi-Pyrénées, c’est l’alternance qui plombe la production de granny. Le retard de récolte persiste pour les variétés tardives.

 

Dans les Pays de la Loire, certains fruits manquent de coloration. La production reculerait, en raison d’une baisse des surfaces et des rendements pénalisés les conditions météorologiques printanières et estivales. « En Aquitaine, la récolte s’étale dans le temps afin de laisser la coloration des fruits s’installer et aux calibres d’augmenter en taille. La production serait inférieure de 18 % à celle de 2015, année de forte récolte. La pression sanitaire est faible. »

 

Dans la Région Rhône-Alpes, pas de problème de couleur, ni d’état sanitaire. En revanche, les calibres sont hétérogènes. Dans le Centre, la récolte est tardive et chuterait de 14 % sur un an en raison des gelées d’avril, du déficit de pollinisation et des fortes chutes de fruits au printemps. Dans le Limousin, la récolte est en retard, et la coloration faible. Dans le Languedoc-Roussillon, la production déclinerait en raison d’une baisse des surfaces. Les calibres pourraient être plus petits qu’à l’accoutumée.