Six Français sur dix sont préoccupés par les résidus de pesticides dans les aliments. C’est l’une des conclusions d’une étude publiée par l’Efsa (Autorité européenne de sécurité des aliments), le 11 juin 2019.

Poussées par cette inquiétude diffuse, les offres « Zéro résidu » ou « Sans pesticide » se sont multipliées­ en moins de deux ans en France, chacun s’appropriant la démarche avec un cahier des charges spécifique. Désormais, on trouve même des produits bio estampillés « Zéro résidu » !

Le positionnement de ces allégations « santé », lancées pour répondre à un besoin de réassurance des consommateurs, fait cependant débat au sein de la profession­. Aller plus loin que la réglementation signifierait-il qu’elle n’est pas assez protectrice ? Certains voient dans ce développement un symptôme de perte de confiance vis-à-vis de la qualité de la production française et des institutions qui fixent les normes sanitaires.

La communication sur les moyens de production « alternatifs », qui sont mis en œuvre au sein de ces démarches, pourrait être une clef pour satisfaire les attentes. Mais ce levier suffira-t-il face à la multiplication des logos et des promesses, dans un environnement déjà chargé en allégations et signes officiels de qualité ?

Par Hélène Parisot,

Florence Jacquemoud

et Blandine Cailliez