La station La Pugère, à Mallelort (Bouches-du-Rhône) étudie le comportement d’un verger de pommes Golden, de 700 m², cultivé sous des persiennes photovoltaïques orientables. Ces ombrières dynamiques sont développées par la société Sun’R. La structure, qui mesure 5 m de haut, est en place depuis 2019 dans cette parcelle dont la distance de plantation affiche 4 × 1,25 m.
« Ces panneaux sont inclinables suivant les saisons, explique Vincent Lesniak, chargé d’expérimentation. Cependant, dans le cadre de cet essai, nous les avons laissés fixes pour étudier l’impact de la structure sur le végétal. »
L’été, l’ombrage permet une diminution de la température de un à quatre degrés suivant les pics de chaleur. « Il y a moins de brûlures sur les feuilles et davantage de rétention d’eau dans les sols, souligne le spécialiste. Les arbres souffrent moins de stress hydrique et de blocage de la photosynthèse. »
L’hiver, en revanche, les ombrières ne protègent pas directement les arbres du gel en raison de leur hauteur. « Elles entraînent toutefois un décalage phénologique qui peut rendre les plantes moins sensibles aux épisodes gélifs », constate le chargé d’expérimentation.
Piloter l’orientation
Conduit en partenariat avec l’Inrae, cet essai va se poursuivre. Tout l’enjeu va consister à piloter l’orientation des panneaux suivant les saisons afin qu’ils ne concurrencent pas les arbres. Au vu des premières années de suivi, les panneaux devraient être positionnés pour produire le moins d’ombrage à la floraison et à la fin de la nouaison, stades qui nécessitent le maximum de lumière. À partir de mi-juin, ils seront au contraire orientés pour protéger les arbres des brûlures du soleil. Chantal Sarrazin