En collaboration avec Arvalis, FranceAgriMer a évalué la qualité des maïs grain récoltés en 2022 à l’entrée des silos. « La teneur en protéines moyenne est de 8,4 % de matière sèche (% MS) au niveau national », souligne Chatou Laouan Brem Boundi, chargée des enquêtes sur la qualité des céréales chez FranceAgriMer. Elle est ainsi supérieure à la moyenne des cinq dernières années (8,1 % MS). Selon les bassins, elle s’échelonne de 8 % MS (Alsace) à 8,8 % MS (Auvergne-Bourgogne-Franche-Comté).
Ces dix dernières années, les teneurs en protéines moyennes à l’échelle nationale se sont situées entre 7,9 % MS (2018 et 2021) et 8,4 % MS (2015 et 2022).
Effet de dilution
« Avec 74,8 % MS à l’échelle nationale, la teneur en amidon est, elle, légèrement en dessous de la moyenne (75,2 % MS), continue Chatou Laouan Brem Boundi. La teneur en matière grasse se chiffre à 3,7 % MS, contre 3,9 % MS en moyenne ces cinq dernières années. »
Les résultats détaillés ont été publiés sur le site de FranceAgriMer. L’organisme précise que ces différences s’expliquent notamment par le type de maïs cultivé (corné-denté/denté) mais aussi par les différences de rendement, par effet de dilution des protéines. Rappelons qu’à l’échelle nationale, le rendement 2022 a été particulièrement impacté par la sécheresse, avec une moyenne de 74,8 q/ha, soit –18 % par rapport à la moyenne quinquennale.
Avec des surfaces et des rendements en berne, « la production française de maïs grain de la récolte en 2022, toutes utilisations confondues, est estimée à 10,8 millions de tonnes, en forte diminution (–22 %) par rapport à la moyenne de 2017 à 2021 », souligne FranceAgriMer dans le document. Un chiffre au plus bas depuis 30 ans.
Les chantiers de récolte avaient aussi été particulièrement précoces, avec une avance de 14 jours par rapport à la moyenne quinquennale.