Et si moins, c’était aussi bien ? C’est, en tout cas, les résultats obtenus par le Centre d’expérimentation en fruits et légumes (Cefel), lors de deux tests de traitements contre la bactériose et le mildiou du melon, réalisés en 2024.
Concernant le mildiou, toujours très présent, l’expérimentation a été effectuée sur la variété Delibel, très sensible à cette maladie. Sept modalités ont été mises en place : une sans traitement et plusieurs avec des quantités différentes de bouillie bordelaise et de soufre, parfois agrémentées de certains produits (Ranman, LBG, Revus et deux produits en cours d’homologation). Dans tous les cas, 5 traitements étaient administrés, tous les 7 jours.
Il s’avère que, tant sur l’intensité que sur les fréquences, « les produits n’apportent rien de plus qu’1 kg de bouillie bordelaise et 2 kg de soufre, indique Camille Marzorato, technicienne expérimentation au Cefel. La bouillie bordelaise à 2 kg n’a pas eu non plus d’impact positif supplémentaire ». En revanche, l’un des produits en cours d’homologation « est intéressant, parce qu’il a permis de lutter, tout en enlevant la bouillie bordelaise et le soufre aux stades nouaison et grossissement du fruit ».
Impasse contre la bactériose
Contre la bactériose, l’intensité et la fréquence restent équivalentes sur les feuilles et sur les fruits de variété Artorius, quel que soit le traitement. « Aucune stratégie n’a un effet. Tous les résultats ressemblent à celui de la modalité non traitée, nous sommes dans une impasse », déclare Camille Marzorato. Rien n’y fait : ni la modalité sans traitement, ni celles avec bouillie bordelaise et soufre en différentes quantités, avec bouillie bordelaise modulée en fonction du risque ou associée à du soufre et du Charge (à base de crevettes), le tout appliqué à cinq reprises, tous les 7 jours.