L’Efsa (Autorité européenne de sécurité des aliments) a publié, le 6 février 2025, les conclusions de l’évaluation du cyprodinil. Cette substance active fongicide, notamment employée sur pommes et céréales, voit en effet son approbation expirer au 31 octobre 2026. Elle est classée « candidate à substitution ».
Risques élevés pour certains vertébrés et organismes aquatiques
À la suite de ce travail, l’Agence européenne a conclu que la molécule répond aux critères de perturbation endocrinienne pour les humains et les organismes non-cibles.
Dans le domaine de l’écotoxicologie, des risques élevés pour les vertébrés terrestres sauvages non ciblés et pour les organismes aquatiques « ont été identifiés comme des domaines de préoccupation critiques ». En revanche, l’évaluation des risques pour les organismes vivant dans les sédiments — pour les larves d’abeilles domestiques et pour les vers de terre — n’a pas pu être finalisée.
Manque de données et de temps
Concernant la toxicologie des mammifères et de l’exposition non alimentaire, l’Efsa informe qu' « un manque de données a été identifié pour la caractérisation des profils de toxicité de plusieurs métabolites ». Aucun domaine critique préoccupant ou problème non résolu n’a été identifié.
L’Autorité sanitaire précise par ailleurs que « dans le domaine des résidus […], l’évaluation des risques alimentaires pour le consommateur n’a pas pu être finalisée. » Quant au devenir et au comportement dans l’environnement, l’Efsa ajoute qu’il a manqué « des informations appropriées pour traiter l’effet des procédés de traitement de l’eau sur la nature des résidus de la substance active et de ses éventuels métabolites, potentiellement présents dans les eaux de surface, lorsque celles-ci sont prélevées pour l’eau potable. »