Selon les forces de l’ordre, le 23 août 2024, des agriculteurs ont « bloqué en fin de matinée à l’aide de gros ballots de foin, l’accès des véhicules » au site, où le parti Révolution écologique pour le vivant (REV) organisait débats et tables-rondes sur le respect de l’animal et le véganisme. Ces universités d’été étaient prévues jusqu’au dimanche 25 août, à Ouches, dans la Loire, a-t-on appris auprès des organisateurs et de la gendarmerie.
Des participants ont essayé de gagner les lieux à pied, mais se sont retrouvés sous les sifflets d’environ 80 agriculteurs, qui tiraient en l’air des cartouches de gaz avec des canons effaroucheurs, ont-ils ajouté. Des dizaines de gendarmes ont été déployées pour tenir les deux groupes à distance, et aucun blessé n’était à déplorer en milieu d’après-midi.
Une venue vécue comme une « provocation » pour les éleveurs
Sur place, les représentants de la section de l'élevage de la FDSEA de la Loire ont organisé un barbecue à base de côtes de bœuf, dénonçant une « provocation » à propos du choix de la région du Roannais, terre d’élevage de charolais, pour la tenue de ces universités d’été.
L’incident a retardé d’une heure l’ouverture de la rencontre, à laquelle a pris part Philippe Poutou (NPA), a indiqué à l’AFP le trésorier du microparti, Victor Pailhac, évoquant un « climat anxiogène ».
Moins de 200 participants ont pu accéder au site à temps, « alors que près du double était attendu », a déploré pour sa part Aymeric Caron auprès de l’AFP. Le député a aussi fustigé « la nécessité de déployer des forces de l’ordre et la politique de la chaise vide des représentants invités du monde de la chasse et de l’élevage. »
La Fédération des chasseurs de la Loire était également présente en nombre samedi 24 août, lors d’une deuxième journée de protestation organisée en marge de l’université d’été.
Dimanche matin, l’ultime table-ronde de ces universités était intitulée « Écoterrorisme : faut-il dissoudre la FNSEA ? »