« Abandonnés par les acteurs de leur filière comme par le gouvernement, les éleveurs entendent néanmoins tout tenter, pour faire valoir le prix de leurs produits […] », déclare la FNB dans un communiqué de presse diffusé ce lundi 15 février.

 

Pour l’association spécialisée de la FNSEA, l’interdiction d’acheter un produit agricole à un prix ne couvrant pas le coût de production de référence du vendeur est la « seule et unique mesure de nature à concrétiser l’ambition de la loi des États-généraux et de l’alimentation ». Elle devra s’appliquer « à l’ensemble des acteurs de la filière, y compris aux coopératives », précise la FNB.

 

Pour garantir la bonne application de cette loi, la FNB entend « aller beaucoup plus loin » que la multiplication des contrôles exprimée par le ministre de l’Agriculture. « Nous allons saisir les pouvoirs publics de ces propositions, qui sont les seules à même d’éviter la disparition, à court terme, de notre secteur », rapporte d’un ton grave Bruno Dufayet, le président de la FNB.

Fini le temps des promesses

Pour la FNB, les difficultés financières récurrentes des exploitations (lire l’encadré) et la disparition de quelque 2 000 éleveurs chaque année illustrent bien « l’échec » de la loi Egalim et du plan de filière dans le secteur de la viande bovine.

 

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« En dépit d’une conjoncture plutôt positive, ni le taux de ventes faisant l’objet d’une contractualisation entre l’amont et l’aval de la filière (moins de 2 %), ni la part de viandes bovines sous label rouge commercialisées (moins de 3 %), ni le prix payé aux producteurs — toujours bien en dessous de leur coût de production — n’ont progressé », déplore le syndicat.