La sanction est immédiatement tombée, le gouvernement Trump a annoncé jeudi une taxe additionnelle, effective dès le 18 octobre 2019, de 25 % sur certains produits industriels européens, notamment les vins et fromages français qui représentaient en 2018 respectivement, un marché équivalent de 1,6 milliard et 176 millions d’euros exportés vers les États-Unis.
En conséquence, si aucune solution n’est trouvée entre Washington et l’Union européenne cela pourra représenter des droits de douane pour environ 7,5 milliards de dollars de produits européens par an, soit un marché d’un milliard d’euros pour l’agriculture française, d’après les estimations de la FNSEA.
Un énième coup dur
Le syndicat majoritaire attend une réaction rapide et ferme des pouvoirs publics : « Les agriculteurs français ne veulent pas être les dommages collatéraux de cette nouvelle guerre commerciale. » La tension monte aussi au Sommet de l’élevage, où les éleveurs s’inquiètent de ce énième coup dur. Sécheresse, accords de libre-échange avec le Canada (Ceta), ZNT, végans, trop d’incertitudes qui alarment et questionnent si finalement « est-ce qu’on veut encore des paysans ? ».
Une réaction à l’échelle européenne
Didier Guillaume assure déplorer ces annonces et déclare mobiliser ses homologues européens le 14 octobre prochain pour prendre rapidement des mesures de soutien aux filières afin que « les entreprises affectées puissent préserver leurs parts de marché ».
En attendant, des représentants des filières viticole, laitière, agroalimentaire et aéronautique sont attendus à Bercy ce vendredi pour rencontrer le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, et le Secrétaire d’État aux affaires étrangères, Jean-Baptiste Lemoyne.