« Les contributeurs des cagnottes de crowdfunding sont plus souvent dans une démarche d’aide et ne réclament pas de contreparties », constatent Thibaud Meunier, éleveur de montbéliardes sur les Monts du Forez, dans la Loire, et sa compagne Manon Fougerouse, infirmière, aussi impliquée dans la vie de l’exploitation.
Tous types de profils
En septembre 2024, le couple lance deux appels aux dons sur la plateforme Miimosa afin de récolter 7 500 euros en échange de contreparties. Les objectifs : s’agrandir en rassemblant l’exploitation voisine avec celle de son père retraité, réhabiliter les bâtiments et s’équiper d’une nouvelle salle de traite.
Entourage, voisins ou inconnus vivant à l’autre bout de la France… Les donateurs ont tous types de profils. Le couple a relayé son histoire pendant quarante jours sur les réseaux sociaux. « On a eu de nombreuses donations pouvant atteindre jusqu’à 500 euros. C’était le plus souvent des gens qu’on ne connaissait pas. » Contre toute attente, ces donations sont souvent sans contreparties, la majorité d’entre elles nécessitant de se rendre à la ferme : litres de lait, dégustations de fromages, visites.
« On pensait que la contrepartie allait être un levier important pour la levée de fonds. Elle nous permettait aussi de réaliser un service et de ne pas avoir l’impression de quémander. Au final, ce n’est pas ce qui poussait les gens à nous soutenir », constate le couple qui a clôturé la cagnotte.